Justice médiation – acte 2
Le couple décide de saisir le juge aux affaires familiales car il ne s’entend pas sur la garde de ses deux enfants. Les voisins saisissent le tribunal de proximité car l’un veut une action sur l’arbre, objet du litige, tandis que l’autre n’y consent sous aucune condition. Enfin, le salarié saisit le conseil des prud’hommes car il n’a pas été payé de ses heures supplémentaires qu’il a effectuées.
Tous sont sûrs d’une chose, la justice va trancher, en leur faveur quoi qu’il en soit. Le juge s’appuiera sur des textes ou sur la jurisprudence pour prendre la décision la plus juste ; il y aura un mécontent assurément, deux déçus peut-être… ce que les intéressés ne mesurent pas.
L’idée de saisir la justice est une garantie rassurante. Le juge va traiter le litige avec indépendance, en toute impartialité et avec la plus grande équité. Il se place comme tiers au-dessus des parties, pour évaluer, juger et décider.
Le litige sera traité avec efficacité mais le conflit quant à lui ne sera pas abordé car la justice n’a pas ce rôle d’analyser ce qui se cache derrière la décision du mari de prendre ses enfants les lundis et mardis et un week-end sur deux, alors que la femme souhaite une garde alternée une semaine sur deux. Derrière la volonté du voisin de ne pas tailler son arbre et de l’autre de le voir abattre. Derrière la volonté de l’employeur de ne pas payer les heures supplémentaires à son salarié.
Et si ce couple, ce salarié et ces deux voisins pouvaient se parler dans un cadre qui favorise la communication, avec un tiers qui les aide à se comprendre, ne trouveraient-ils pas une solution qui leur permette à la fois une satisfaction commune, une reconnaissance mutuelle et une paix retrouvée ? La réponse lors du prochain billet.
©Hermès Médiation – centre de médiation – Poitiers
La fin de ce récit est à lire ici : Et si l’ordre pouvait se restaurer autrement que par la justice – Acte 3
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