En cette période de rentrée, nous vous invitons aujourd’hui à découvrir, ou à redécouvrir, un livre sur la notion de changement et d’adaptation au changement : « Qui a piqué mon fromage ? »
Cette histoire sous forme de fable a été traduite en 27 langues et vendue à plusieurs millions d’exemplaires. Son auteur, Spencer Johnson, était docteur en psychologie et en médecine. Il a écrit de nombreux ouvrages sur le développement personnel qui ont fait sa notoriété.
L’ouvrage commence par une citation qui résume à elle seule le message que son auteur souhaite transmettre.
« La vie n’est jamais un long couloir rectiligne que l’on traverserait d’une traite, libre comme le vent, mais un dédale de passages dans lequel il faut trouver son chemin, perdu et désorienté, condamné par moments à échouer au fond d’un cul-de-sac. Mais il se trouve toujours, pour peu qu’on ait la foi, une porte entrouverte, même la plus inattendue, qui se révélera être la voie qu’il fallait prendre » A.J Cronin, médecin puis écrivain, considéré comme l’un des plus grands romanciers écossais.
Si l’histoire peut paraitre simpliste, elle sous-tend un message fort dans lequel chacun peut se retrouver. C’est d’ailleurs toute la force de ce récit, une forme délibérément simple qui peut être comprise par un enfant pour transmettre un message profond accessible à tous.
Ce livre est donc forcément fait pour vous : à l’enfant qui change d’école, à l’adolescent qui apprend la séparation de ses parents, à la femme qui est informée de son reclassement professionnel, à l’homme à qui on découvre une maladie chronique, à la personne âgée qui doit entrer en Ehpad… La vie est faite de changements en tous genres. Alors, tentons de les appréhender du mieux possible !
Venons-en à l’histoire-même : il s’agit de quatre personnages, deux petits hommes dénommés Polochon et Baluchon, et deux souris Flair et Flèche, qui évoluent dans un labyrinthe.
Polochon redoute et rejette le changement, craignant qu’il ne lui cause du tort. Quant à son acolyte, Baluchon, il sait s’adapter à temps dès lors qu’il comprend que le changement peut être synonyme de mieux. Flair, la première petite souris, sait déceler le changement dès ses premières manifestations. Quant à Flèche, c’est une fonceuse.
Dans ce beau et grand labyrinthe, les quatre compères ne bougent pas car ils ont trouvé un endroit qui recèle une quantité importante de fromage. Ce quotidien confortable ne les incite pas à s’aventurer dans le dédale. Mais un jour, leur gruyère vient à disparaitre. Face à cette épreuve, chacun réagira différemment.
Après ça, jetez un oeil aussi sur cet article : La carte du monde – Acte 1
Ce sont des symboles, vous l’aurez compris. Les quatre personnages incarnent une part de nous-même : le fromage symbolise ce que nous attendons de la vie à titre personnel et/ou professionnel.
Le labyrinthe est le chemin à parcourir pour obtenir ce que nous souhaitons. Il incarne la famille, le foyer, la société ou encore l’entreprise.
A travers cette fable, l’auteur nous explique que le changement est inévitable, que s’y préparer et s’y adapter peut créer de belles opportunités dans une vie.
Mais vous vous dites, quel lien avec la médiation ?
Le changement est souvent à l’origine du conflit : une construction sur le terrain voisin ou un changement d’organisation au sein de l’entreprise par exemple.
Ce conflit pourrait vous amener à la médiation.
Si le changement est un élément déclencheur de la médiation, il est un élément intournable du processus de médiation. Il ouvre une voie vers le cheminement. Il détermine le point de bascule qui permet d’évoluer dans ses interprétations et ses perceptions, de comprendre l’autre jusqu’à transformer ce changement en opportunité.
Finissons cette chronique par une citation de Paulo Coelho tiré de son ouvrage « L’alchimiste » : « Quand on ne peut revenir en arrière, on ne doit se préoccuper que de la meilleure manière d’aller de l’avant ».
©Hermès Médiation – centre de médiation – Poitiers
A lire ou à relire aussi : « La brouille » de Claude Boujon
Partager la publication "Qui a piqué mon fromage ?"