Hommage à Jacqueline Morineau, icône de la médiation humaniste

Les hommages ont été nombreux à l’annonce du décès de Jacqueline Morineau, ambassadrice de la médiation humaniste, décédée ce week-end à l’âge de 89 ans. Parmi eux, nous retiendrons celui rendu par Inter-Médiés, la revue de la médiation et de tous les modes alternatifs de gestion des conflits. La republication d’une interview que la revue avait réalisée permettra au plus grand nombre de la découvrir, elle et ses travaux. C’est à lire ici.

Ce que nous avons retenu de nos lectures parmi de nombreuses autres citations, c’est celle-ci : « La médiation accueille le désordre pour permettre d’identifier, de clarifier, puis accepter et transformer la relation conflictuelle. C’est cette rencontre, à un tout autre niveau, qui va permettre l’aboutissement de la médiation, même si elle ne résout pas toujours le conflit. Cet aspect est dans un sens, secondaire, car l’important c’est la rencontre de chacun avec lui-même d’abord, avec l’autre ensuite, et la réparation interne que chacun va vivre, grâce au rééquilibrage de la relation ».

Et notre ouvrage préféré restera le premier que nous avons lu d’elle « L’esprit de la médiation » (ed. Érès).

Et à celles et ceux qui la découvre, tout comme il découvre la médiation, voici la présentation qui était faite de l’auteure :

Après des études d’archéologie classique, Jacqueline Morineau s’est spécialisée dans la numismatique grecque et a été chercheur au British Museum à Londres. En 1983, elle s’est trouvée impliquée dans une réflexion sur la médiation pour le ministère de la Justice. Elle a été chargée de créer la première expérience de médiation pénale en France et en Europe pour le Parquet de Paris. Pour répondre à cette demande, elle a fondé le CMFM (Centre de médiation et de formation à la médiation) qui perdure ce jour. Elle a enseigné la médiation humaniste en France et à l’étranger, dans un cadre social, éducatif (scolaire et universitaire) et international, particulièrement dans un programme de paix pour les jeunes dans les Balkans, pour le Conseil de l’Europe.

Bébés médiateurs que nous sommes, nous n’avons jamais eu le privilège de la rencontrer. Nous regretterons que le temps et nos âges ne nous aient pas permis de suivre l’une de ses formations à la médiation humaniste. Nous n’oublierons pas sa conférence en visio à laquelle il nous fut permis d’assister il y a quelques mois. 

©Hermès Médiation – centre de médiation – Poitiers